The “Near you”
EEAS bulletin news

by  U4U, USHU, R&D, Conf-SFE, FFPE


Summary: • Edito: Un diagnostic… A quand les actes ? • Représenter vraiment le personnel • Les agents contractuels du Service Européen d'Action Extérieure • Utiliser de manière raisonnable les excédents du régime commun d'assurance maladie [RCAM]. • EEAS rotation exercise • Tribune libre: le coût d'une décision malheureuse ! • Tribune libre: la politique de sécurité au SEAE  EN version
 

Editorial: Un diagnostic… A quand les actes ?

En rencontrant le Comité du Personnel à l'occasion de la plénière du Comité du personnel du SEAE, la Vice-Présidente / Haute Représentante vient de rappeler son engagement en faveur du dialogue social.

Lors de ces échanges, une communauté de vues a été constatée : trop de collègues sont démotivés, il existe encore beaucoup de chevauchements et de frictions entre les services de la Commission et du SEAE et un manque de cohérence; il faut par conséquent remobiliser les collègues, rationaliser le travail des services et rééquilibrer les sources de personnel, notamment en ce qui concerne les postes d’encadrement entre le siège et les délégations, fluidifier les transferts entre institutions, tout en assouplissant les exercices de mobilité et de rotation.

Un constat d’échec, donc en ce qui concerne le « management » et un vaste programme auquel devra s’atteler dès maintenant le nouveau Directeur Général pour le personnel et les finances, Gianmarco Di Vita.

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Représenter vraiment le personnel

Le SEAE existe depuis relativement peu d'années. Le personnel a élu deux fois le comité du personnel. Toutefois, on n'a pas tiré la leçon de notre expérience.

Le système électoral fausse le choix de l’électeur. Ainsi avec 36% des suffrages, Near You, la principale force syndicale en termes de représentativité, ne dispose que de 3 sièges sur 20 au lieu des 7 qu'un système proportionnel aurait alloué. Avec 20% des votes, The Union aurait obtenu 4 sièges au lieu de l’unique siège dont ils disposent. Nous préconisons un système proportionnel, peu importe lequel.

Deuxième problème, avec un comité composé de 20 élus, dont plus de la moitié en poste dans le hors union, le Comité du personnel ne peut se réunir que deux fois par an, du fait de contraintes budgétaires incontournables. Nous préconisons un comité de 11 couples élus se réunissant 4 fois par an.

Les syndicats auront-ils le courage de se mettre d'accord pour rendre plus efficace la représentation du personnel? En tout cas, les 5 syndicats regroupés au sein de Near You sont prêts à agir dans ce sens.

 

 

 

Les agents contractuels du Service Européen d'Action Extérieure

Alors que la négociation sur la nouvelle politique des agents contractuels de la Commission (siège, représentations, délégation et offices) traîne en longueur, la question des concours internes pour les agents contractuels au titre du nouvel article 82.7 du RAA progresse heureusement plus vite.

Du moins à la Commission et au Parlement européen, avec des résultats divers et, plus récemment, à l'EEAS.

Les négociations sur les prochains concours internes à l'EEAS permettent de se rendre compte à quel point la division des AIPN entre "institutions" amène à une fragmentation des populations d'agents contractuels et à des régimes largement inégaux au final.

En effet, trois points saillants demeurent l'objet de désaccords entre NEAR et l'administration:

  • Le nombre de lauréats est très bas et ne tient pas compte de la population des fonctionnaires qui peuvent aussi passer ce concours.

  • Les délais prévus pour l'éligibilité – 42 mois – excluent du bénéfice d'un seul concours certains AC, ce qui n'est pas équitable. De plus les raisons pour lesquelles cette éligibilité est allongée de 6 mois au-delà des limites prévues par le Statut ne sont pas claires.

  • Enfin, il apparaît que les agents contractuels GF IV ne peuvent postuler que sur des postes AST, ce qui revient à les fonctionnariser tout en les déclassant et en faisant fi de la politique d'utilisation des talents tellement vantée par la Commission Juncker dont Mme Mogherini est la première Vice-Présidente. Le même concours à la Commission permet à des agents contractuels GF IV de passer un concours interne AD6: pourquoi deux poids, deux mesures?

Sur tous ces points, NEAR s'engage à défendre l'avenir des agents contractuels du SEAE.

Un accord unitaire a été élaboré avec l'US et PLUS sur les deux premiers points, hélas pas sur le second. Ces trois syndicats ont formulé une demande en ce sens à l'administration.

Nous pensons qu’il sera utile de lancer assez vite des concours externe de généralistes et des concours externes spécialisées permettant d’enrichir et de rajeunir en partie le personnel en place avec des apports en ressources humaines extérieures au EAE et aussi de permettre aux AT et aux AC GF IV qui le souhaitent, d’intégrer l’institution à un niveau qui tient compte de leur qualification et de leur expérience.

 


Utiliser de manière raisonnable les excédents du régime commun d'assurance maladie [RCAM].

Notre régime est une caisse d'assurance maladie commune aux institutions et agences européennes.

Cette caisse a connu quelques années de déficit, que certains avaient vite qualifiées de structurel, appelant à prendre des mesures, parfois radicales, pour enrayer ses pertes. U4U maintenait que ce déficit était conjoncturel et principalement lié au gel de l'indexation des salaires qui réduisait les recettes de la Caisse. Le temps lui donne raison.

Depuis 2014, elle dégage des excédents opérationnels, lesquels permettent d'accroître la réserve financière constituée depuis la création du régime par des décennies de résultats opérationnels excédentaires.

La question de l'utilisation de ces excédents pour améliorer le service aux affiliés est posée. Near you organisera une réunion d’information à ce sujet le 13 avril prochain.

Pour en savoir plus...

 

 

 

EEAS ROTATION EXERCISE

The EEAS 2016 rotation exercise is now over. Some colleagues are happy that they have been chosen to go to a delegation. A lot of colleagues are unhappy because they were not chosen...

It is always a mystery how the lucky few are chosen. The quality of the interviews does not seem sufficient to judge who can go and who cannot. Mostly it seems that everything has been decided beforehand. Some colleagues may go to a third delegation just because it suits them and the administration, not because it is an exception, as it ought to be. Some colleagues get everything they want because they provided loyal service for many years in RELEX K, know everybody and are "friends" of the administration. This results in discrimination for colleagues who come from other institutions and have to make ten times the effort to prove their skills.

Often the rumour mill is the decisive factor, not a colleague’s true achievements. It also too often happens that colleagues have to return to headquarters early and then no longer get the chance to go back to a delegation.

Another big issue is where colleagues work when they return from a delegation. Often they get a job where they cannot easily integrate and where they cannot use all their skills. This leads to demotivation and lack of due recognition, with negative consequences for the person and the institution. The new head of human resources has already promised some improvements. We hope that, in future, the right people will work in the right place to provide the maximum output. For example, former Heads of Administration should work for the "Rights and Obligations" Division in Staff Administration and colleagues should, where possible, get a job in the desk dealing with the region from which they just came.

For NEAR, the best solution to these problems would be to make the rotation exercise transparent and to involve staff representatives in the selection process.

 


Tribune libre: le coût d'une décision malheureuse !

Lors de la création du SEAE deux voies étaient débattues: celle du maintien de Service à l'intérieur de la Commission et celle de la création d'un service indépendant sous l’autorité d'une vice-présidente de la Commission. La première voie a été abandonnée alors qu'elle aurait permis une meilleure coordination en matière de politiques externes. La seconde voie mise en œuvre est plus coûteuse, moins efficace, et n’évite pas les nombreux chevauchements, de même, ne facilite pas réellement la coopération inter services.

Cette séparation qui a abouti à l'extériorité du SEAE coûte en outre pas moins de 10 millions d'euros par an, selon des estimations faites par les services de la Commission, à cause des frais de coordination et des chevauchements des services à tous les niveaux avec la Commission.

Ces 10 millions d'euros représentent l'équivalent de 200 postes d'agents contractuels qui auraient pu travailler pour la mise en œuvre de politiques de l'Union.

 

 

 

Tribune libre: LA POLITIQUE DE SECURITE AU SEAE

Cet article a été écrit avant les attentats de Bruxelles. A la relecture, nous pensons qu’il n’a rien perdu de sa pertinence.

Nous adressons aux victimes et à leurs familles notre témoignage de solidarité, avec une pensée spéciale pour nos collègues touchés par ces attentats.

L’Union Européenne peut et doit apporter sa contribution à la lutte contre le terrorisme. Voici par exemple pourquoi il faut impérativement et rapidement un centre européen coordinateur au niveau de la sécurité et du renseignement : “We don’t share information,” said Alain Chouet, a former head of French intelligence. “We even didn’t agree on the translations of people’s names that are in Arabic or Cyrillic, so if someone comes into Europe through Estonia or Denmark, maybe that’s not how we register them in France or Spain.” Au-delà des discours habituels post-attentats, la Commission européenne doit proposer des actions pragmatiques et réalistes pour en finir avec les ratés de la coopération intergouvernementale en matière de sécurité. La menace se joue des frontières de l’UE, l’UE doit y répondre par une forte coordination de son action et par une solidarité sans faille entre les Etats de l’Union.

Suite aux récentes attaques terroristes de Paris et aux événements de Bruxelles, et dans le cadre d’un contexte international très délicat où le risque d’attentat reste fort avec un niveau d’alerte très élevé (3 sur 4 à Bruxelles), toutes les Institutions Européennes ont réagi en renforçant les mesures de sécurité.

Au SEAE également, des militaires armés surveillent les entrées principales de notre bâtiment (HQ) et des agents de gardiennage armés ont étés positionnés à l’intérieur.

Toutefois, la politique de l’administration en matière de protection de nos bâtiments nous semble quelque peu superficielle, surtout par rapport à ce qui se passe dans les autres Institutions.

Alors que la Commission est en train de recruter d’autres agents de sécurité pour renforcer l’équipe des agents de protection, là où le Parlement a réalisé une opération énorme d’internalisation des agents de sécurité et le Conseil de finaliser un concours pour agents de sécurité interne, le SEAE semble, au contraire, plutôt à l’arrêt en ce qui concerne les questions liées à la sécurité, au moins à Bruxelles.

La restructuration du SEAE l’a par ailleurs confirmé, puisque les poste de « Directeur de la Sécurité » et « Directeur des Infrastructures et du Budget » ont été fusionnés, attribuant pour le coup, une importance réduite à la problématique de la sécurité qui, en toute logique, devrait être traitée par des experts hautement spécialisés dans ce domaine et non pas par des diplomates, dont ce n’est pas le domaine de compétences.

La sécurité est un terme qui comprend plusieurs choses et différentes activités, très spécialisées.

En général on pense surtout à la sécurité du personnel du SEAE et celle de toute personne tels les visiteurs, qui doivent se rendre dans les bâtiments occupés par le SEAE.

De ce point de vue, est-on en sécurité au SEAE?

Il faut dire que la problématique de la sécurité est quelque peu différente selon que nous parlons de sécurité dans les délégations et de sécurité au HQ ; en délégation, les choses évoluent quand même un petit peu, même s’il reste fort à faire ; au siège, l'approche a toujours été plutôt souple et pourtant la sécurité au siège est certainement importante.

Pour en savoir plus..

 


22/03/2016 - n°17
 

Editeur: Georges Vlandas
Rédacteurs en chef: Petros Mavromichalis, Bertrand Soret
Webmaster & mise en page, envoi: Jean-Paul Soyer, Dominique Cabannais
Equipe de rédaction: J. Lux, C. Hansens, F. Zaccari, F. Kopp, G. Sorg, S. Krahl, V. Davydova, K. Buse, S. Thakkar, M. Manon

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