The “Near you”
EEAS bulletin news

by  U4U, USHU, R&D, Conf-SFE, FFPE


Summary: • Edito: Votez ! • Quod bonum, felix faustumque sit • EU Delegations: from inside and outside • Un service d’action extérieure sans véritable cap ? • Liste Near You
 

Editorial: Votez !

Il ne reste que deux jours pour exercer vos droits démocratiques. Deux jours pour atteindre le quorum aux élections du Comité du personnel. Vous êtes fonctionnaire, agent temporaire, agent contractuel, agent local, quelle que soit votre position dans la hiérarchie, vous avez tous besoin d’être représentés, vous avez tous le droit, la responsabilité et le devoir de choisir démocratiquement ceux qui porteront votre parole et vos opinions.

Le SEAE en tant qu’institution et le personnel ont besoin des corps intermédiaires que sont le Comité du personnel et les syndicats. Votre vote permet de les rendre réellement représentatifs.

Il ne manque encore que quelques centaines de votes : atteindre le quorum est donc à notre portée. C‘est le sens du message envoyé par M. Pierre VIMONT au personnel.

Nous croyons en la responsabilité du personnel. Serrons les coudes et trouvons cet esprit de corps qui nous manque encore trop souvent en agissant collectivement pour le bénéfice de tous.

Il est encore temps d’éviter un second vote qui nous obligerait à repartir de zéro.

VOTEZ dès maintenant NEAR You!

Message de Pierre VIMONT

Chers Collègues,
Il ne vous reste plus que quelques jours (jusqu'au 26 février), que vous soyez affectés au Siège ou en Délégation, pour exercer votre droit à élire ceux d'entre vous qui vous représenteront au sein du Comité du Personnel du SEAE.

Il est important que cette instance soit constituée. Le Comité du Personnel est un organisme statutaire. Il a pour fonction de représenter les intérêts du personnel, de canaliser des opinions et des suggestions susceptibles d'améliorer le bon fonctionnement du Service. Il est donc de l'intérêt de nous tous d'élire celles et ceux qui composeront ce Comité pour les trois prochaines années.

Je vous invite à voter et à contribuer ainsi au bon fonctionnement du SEAE.
https://webgate.ec.testa.eu/1/evote/clp/index.cfm (lien pour émettre votre vote)

Pierre Vimont
Secrétaire général exécutif

Message de la Présidente du Comité Local du Personnel Hors Union

Dear EEAS colleagues:

I address you personally as President of the Local Section "Outside the EU" ( CLP HU) of the Commission Central Staff Committee which represents COMM staff based in Delegations.
As you know, Delegations based outside the EU contain staff pertaining to both Institutions, the COMMISSION and the EEAS. Many Delegation staff face common problems and in order to have a harmonised approach where possible and to serve you better, it is extremely important for EEAS members based in Delegations, to elect a new EEAS Staff Committee.

We need two strong Committees, one representing COMM colleagues and the other representing EEAS colleagues. Failure to elect a new EEAS staff committee will most certainly be detrimental to your individual and collective interests and will leave the CLP HU without an important interlocutor at the EEAS.

This is why I ask all EEAS staff in Delegations and at HQ to take a moment of your time and to exercise your right to vote for a new EEAS staff Committee. Quorum must be reached by 26 February otherwise a second round of elections will be required. PLEASE VOTE NOW at the following link: https://webgate.ec.testa.eu/1/evote/clp/index.cfm
Together we are stronger - the CLP HU appreciates your commitment to the successful election of a new Staff Committee at the EEAS.

Helen CONEFREY, President CLP HU, European Commission

Note à l’attention de Mme la HR/VP F. MOGHERINI

Objet : Élections au Comité du Personnel du SEAE

Madame la Haute Représentante,

Je vous écris en ma qualité de tête de la liste n°1 se présentant à l’élection professionnelle actuellement en cours dans notre Institution.

A ce jour, le quorum nécessaire pour que les élections soient valables est loin d’être atteint alors que nous sommes déjà en période de prolongation.
Nous vous suggérons de bien vouloir faire vous-même un appel au personnel en lui rappelant l’importance du Comité du Personnel, votre attachement au dialogue social et en invitant les personnes qui n’auraient pas encore voté à le faire le plus vite possible.

Un tel message de votre part encouragerait le personnel à voter, afin que le Comité du Personnel puisse être régulièrement constitué.

En vous en remerciant par avance,
Je vous prie de bien vouloir agréer, Madame la Haute Représentante, l’expression de mes sentiments distingués,

Signé : Bertrand Soret, Coordinateur NEAR
Cc.: P.Vimont, P. Child, B. Larsson, A. Le Roy, S. Manservisi.

 


Quod bonum, felix faustumque sit

 Le dynamisme affiché par Federica Mogherini depuis son entrée en fonction permet au personnel de nourrir un espoir pour le SEAE. Dès son audition au Parlement européen, Mme Mogherini a donné le sentiment de vouloir changer beaucoup de choses et, au regard du temps très court dont elle a disposé jusqu’à présent, les résultats sont plutôt positifs. Sans vouloir être exhaustif, on peut noter :

  • la présidence effective des réunions du Conseil et l’idée d'un débat mensuel qui implique vraiment les ministres ;

  • l’ambition de définir une stratégie des affaires étrangères et de la sécurité ;

  • le temps consacré aux conférences de presse (et même un progrès notable dans la réactivité en matière de déclaration) ;

  • la rencontre avec le comité militaire et une vidéoconférence avec les chefs de mission ;

  • la relance de la réflexion sur les RSUE qu’Ashton voulait faire disparaître ;

  • la volonté d’assumer pleinement son rôle de vice-présidente de la Commission et d’en tirer parti pour mettre de l’huile dans les rouages de la coopération ; cela a sans doute contribué à modifier la position de la Commission sur la gestion par Athéna de projets financés par le budget général ;

  • sa rencontre avec l’ensemble du personnel et la récente initiative de consultation du personnel, qui semblent témoigner d’une réelle volonté de dialogue.

Le SEAE aurait-il enfin trouvé un pilote et un cap (voir compte rendu de la réunion publique NEAR du 12 février ci-dessous) ?

Un vent favorable souffle en tout cas sur l’embarcation et Sénèque y verrait sans doute un bon augure. « Quod bonum, felix faustumque sit »: Souhaitons que cela soit bon, heureux et suivi de succès!

 

 

 

EU Delegations: from inside and outside

Since the creation of the EEAS, the role of EU delegations in the world dramatically increased and became more important. Their mission of representing all EU institutions and the EU as a whole require more efforts from all the personnel and better coordination between the institutions. Complexity of political tasks is reflected in the complexity of the delegations' structure.

Six staff categories with different conditions of employment (Officials, Temporary Agents, Contract Agents, Local Agents, Seconded national experts and Young professionals) from two institutions (EEAS and the European Commission) and Members states work under one roof and are supposed to speak with one voice. Usually it works and the EU is perceived outside as a united player sharing a common position. However, this is not always obvious when background and approaches differ significantly among actors.

It is also a challenge for the management of the delegations. General staff policies, like career development, training, flexi-time, should be applied to all without any discrimination. In reality, their application may vary depending from the institution to which staff belong or even differ from one Section to another. Moreover, regarding evaluation and promotion, EEAS and Commission's staff depend from different systems and hierarchies, except local agents for whom one single policy is applied. Theoretically and in an ideal world, staff in delegations should be treated equally and governed by the same rules. But nothing is evident when several institutions are concerned

Staff representation for delegations was also affected by creation of the new Service. Staff are no longer represented by one staff committee: each institution has its own staff representation. Commission staff members have to address the Outside the EU Section of the Staff Committee and EEAS staff members go with the same problem to the EEAS Staff Committee... This is why staff representatives from both institutions should work in harmony and defend the same positions.

This is where NEAR brings added value to staff representation, being present both within the Commission and the EEAS, defending the same positions, pooling resources and competencies.

 


Un service d’action extérieure sans véritable cap ?

 (Compte rendu de la réunion publique de Near du 12 février 2015)

Constat

Depuis le début de sa mise en place avec la décision du 26 juillet 2010, le service européen pour l’action extérieure (SEAE) a eu du mal à trouver ses marques, avec pour conséquences :

  • des critiques émanant des observateurs extérieurs (journalistes, universitaires, think tanks) et largement partagées par un public averti, concernant le manque de lisibilité de ses actions, l’absence de priorités et d’activisme;

  • des critiques encore plus acerbes de certains acteurs institutionnels (représentants d’États membres en tête) pris dans une espèce de schizophrénie reprochant au SEAE et/ou à Catherine Ashton son inertie tout en cherchant à contrôler voire à retarder la moindre initiative ;

  • un mal-être croissant des personnels appartenant à une structure hybride, sans identité propre, ni véritable cap et en tout cas souffrant d’un déficit de communication sur les objectifs et orientations stratégiques retenues.

La nature hybride du système a rendu particulièrement difficiles les interrelations à Bruxelles, entre le SEAE et la Commission qui conservent des compétences politiques et budgétaires, et pour le moins complexe le travail dans les délégations.

Au niveau du siège, ce qui frappe avant tout c’est le cloisonnement et la juxtaposition des structures. En clair, on a opéré une fusion entre d’anciens services du secrétariat du Conseil et de la Commission sans procéder à l’inévitable restructuration qui aurait dû l’accompagner pour garantir l’efficacité du système. Pire, on a arbitrairement plaqué sur cette absence de réorganisation un système hiérarchique et non coopératif, avec deux niveaux décisionnels – le cabinet et le « corporate board »; un niveau intermédiaire comprenant un volumineux service de coordination (de l’ordre de 150 personnes) dont le rôle est assez opaque ; et des directions générales géographiques et thématiques qui fonctionnent un peu comme des secrétariats produisant des notes et des briefings avec très peu de retour et de sens commun des priorités. Ce fonctionnement, conduit à une forte démotivation et une multiplication des départs vers d’autres institutions.

Le diagnostic posé par la Cour des comptes européenne dans son rapport spécial n°11 de 2014 en dit long sur l’inadaptation du service légué par Catherine Ashton. Si la Cour n’est pas tendre avec la gestion du personnel, elle déplore tout autant l’absence de stratégie et de priorités, avec pour conséquences des interventions tardives, sous-dimensionnées et mal préparées, qui semblent n’avoir d’autre raison d’être que de satisfaire tel ou tel État membre particulièrement insistant. Dans le domaine de la gestion des crises (17 missions et opérations, dont cinq de nature militaire, déployant un peu plus de 5000 personnels civils et militaires), on observe ainsi une multiplication des micro-missions faisant appel à moins d’une centaine de personnels, lesquelles sont de surcroît souvent actives dans la même région, voire le même pays.

Si les intérêts qui sont à la base d’une véritable politique étrangère n’ont jamais été clairement identifiés, « l’approche globale » tant vantée dans les documents issus du SEAE demeure essentiellement cosmétique. Comme le note à juste titre la Cour des comptes, elle se heurte à l’excessive complexité des structures du SEAE qui ne permet pas une coopération adéquate entre les différents départements au sein même du service. La coopération avec la Commission européenne sur les implications extérieures des politiques internes laisse également à désirer et aucun département spécifique n’a été mis en place pour gérer des questions aussi importantes que le changement climatique ou encore la sécurité énergétique. A sa manière, sous l’impulsion des chancelleries, le SEAE risque ainsi de reproduire progressivement le type de déconnection existant dans les États membres entre l’initiative législative sectorielle assumée par des départements ministériels spécifiques (ou dans le système européen par la Commission) et les négociations internationales conduites par des diplomates dont les préoccupations sont plus diversifiées.

Une réforme en profondeur à venir ?

Dans son rapport du 29 juillet 2013 sur la révision du fonctionnement du SEAE, Catherine Ashton allait partiellement dans le sens souhaité par la Cour des comptes. Parmi ses recommandations figuraient ainsi le renforcement de la capacité du SEAE dans la gestion des aspects horizontaux de la politique extérieure (sécurité énergétique, environnement, changement climatique, migration, anti-terrorisme, réglementation financière et gouvernance économique globale) ou encore la co-localisation de la salle de situation du SEAE et du centre de réponse aux crises de la Commission pour créer un centre unique de réponse aux crises 24/7 au niveau de l’UE. Mais son argumentation visait surtout à poursuivre la « cannibalisation » des services de la Commission, avec notamment :

  1. le transfert au SEAE des activités de communication sur les politiques extérieures qui sont encore du ressort de la Commission ;

  2. le transfert des activités qui continuent à relever de la DG DEVCO, notamment l’instrument de stabilité, l’assistance aux élections dans les pays tiers et les programmes de soutien à la démocratie et aux droits de l’Homme ;

  3. la simplification de la gestion financière dans les délégations et l’autorisation de la combinaison des crédits du SEAE et de la Commission.

En revanche, le rapport restait silencieux sur les autres problèmes tels que les procédures de recrutement, les redondances, la complexité et les problèmes de communication et de coopération à l’intérieur du SEAE comme au niveau interinstitutionnel.

C’est pourtant bien une réforme en profondeur qui s’impose au SEAE pour sortir d’une double logique d’autonomisation vis-à-vis de la Commission européenne et de service des États membres. L’idée qui avait conduit la Convention européenne de 2002 à créer ce service reposait sur la nécessité de donner à l’Union européenne un outil efficace au service d’une politique étrangère commune. Il ne s’agissait ni de créer une vingt-neuvième diplomatie reposant sur le plus petit dénominateur commun, ni d’instaurer un supplétif au service des diplomaties nationales dont le coût annuel (à vingt-sept) s’établissait en 2011 à 7,5 milliards d’euros. Au-delà de l’économie que pourrait générer une rationalisation des dispositifs diplomatiques des États membres (par co-localisation, coopération et/ou intégration accrue) estimée selon les think tanks entre 1 et 3 milliards par an, c’est à l’esprit qui a guidé la Convention qu’il faut aujourd’hui revenir.

Cela signifie notamment :

  • mettre en chantier cette stratégie qui fait si cruellement défaut ;

  •  améliorer la coopération interinstitutionnelle ;

  •  tirer profit de toutes les structures dont dispose le Haut représentant (institut d’études de sécurité de l’UE, agence européenne de défense, IntCen, SatCen, etc.) pour développer une capacité d’analyse et d’anticipation et une réelle initiative politique ;

  • promouvoir le débat sur les orientations stratégiques au niveau du Conseil des ministres (c’est le sens de la démarche de Mme Mogherini qui vise à organiser un débat mensuel sur un dossier spécifique) ;

  • reprendre le travail de simplification des procédures de planification et de gestion de crise ;

  • restructurer le service et développer la cohésion interne ;

  • améliorer la communication et mettre en place une diplomatie publique digne de ce nom.

 

 

Liste des candidats de la liste Near YOU aux élections du mois de février au comité du personnel


25/02/2015 - n°15
Editor : G. Vlandas - Editor-in-chief: B. Soret
Secretary: Dominique Cabannais, Layout and Web master: Jean-Paul Soyer,
Editorial committee : Victoria Davydova, Helen Conefrey, Siggi Krahl, Sumeet Thakkar,
Ute Bolduan, Thelen Brunhilde, Ferdinand Kopp, Sergio Marinellli, Maria Manon de Hernandez, Christoph Sorg,
Holger Osterrieder, Cristiano Sebastiani, Magdalena De Burlet, Hervé Bouge, Dirk Buda, John Lux

  Contact us